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A partir de ce moment, je continuai mes recherches afin de retrouver l'homme qui avait sauvé Henriette ou à tout le moins ses descendants.

Ce "Juste" était Maître Lartigau, Huissier de justice à Dax; avec son épouse, il avait recueilli Henriette et l'avait placée dans un préventorium afin de la mettre à l'abri en attente d'une oportunité qui puisse la sauver.
Maître Lartigau et son épouse ne sont plus de ce monde, mais sa fille Françoise Brèthes que j'ai retouvée habite à Saint Paul lès Dax et m'apprend qu'Henriette a immigré en Israël dès après la guerre et qu'elle doit vivre dans un Kibboutz.

Je jette alors une autre "bouteille à la mer" sous la forme d'un courrier e-mail lancé sur l'Internet à l'Ambassade d'Israël à Paris, à l'OSE, à l'Agence Juive de Paris et à Jérusalem, à l'émission "Perdu de Vue" de Yaron Enosh de la 2° chaîne israëlienne (avec qui nous faisons une émission d'un quart d'heure) et à une centaine de Kibboutzim.

Aucune réponse jusqu'à ce 16 janvier 2003 date à laquelle je reçus l'e-mail suivant:


Hello,
My name is Isi S******* and I just saw your message to day in Unifan and I am happy to tell you that Henriette is well and fine and still speak french. She has 3 children and came to Belgium last week with her daughter and is just leaving today to Israel. She lives in kibbutz **** near Afula and is now retired. (tel. nr. /972/** ** ** ** )
It's possible to contact her through her daughter Anat (who lived in a moshav in the Golan Hills) at *******@netvision.net.il

I'm sure she will be very happy to have news from you. Anyway, I will send Anat your message posted last july in Unifan.
We are belgian cousins thru her mother's family Cecile Rachel S*******, coming from Galicia, Poland.

All the best,
Isi S******* - Brussels

 

Je téléphone à Jérusalem, et je prends contact avec Marianne Picard Secrétaire Générale chargée (je pense) de la rubrique des "avis de recherche".
Comment la rédactrice en Chef, Noëmie Grymberg et Marianne Picard Secrétaire Générale ont-elles eu connaissance de mon annonce, c'est là le mystère et la magie des bouteilles lancées à la mer, toujours est-il que celle-ci est bien arrivée à destination grâce à cette merveilleuse chaîne de solidarité dont fait partie la revue Mémoire Vive qui est le bulletin de "Aloumim" Association Israëlienne des Enfants Cachés en France pendant la Shoah



C'est ainsi que grâce à cette annonce et soixante ans plus tard, je repris contact avec Henriette.

Vous dire mon émotion est difficile en quelques lignes, mais je vous le laisse imaginer.

Quand à vous décrire l'émotion de la fille de Maître Lartigau: Mme Françoise Brèthes et de sa fille Catherine, ce serait superfétatoire.
E
lles ont repris un contact épistolaire.

Un grand merci à toute la chaîne qui a relayé mon annonce et tout particulièrement à "Aloumin" dont je dois reconnaître l'efficacité et à qui je réserve toute ma gratitude.