Comment cela
a t-il été possible ?
C'est à cette réflexion que l'auteur nous invite.
Ancien déporté, Gérard Gobitz a consacré
huit années à une enquête sur des événements
qui furent longtemps occultés la déportation en 1942
de Juifs résidant en zone libre, c'est-à-dire dans la
partie de la France non occupée par les Allemands, où
le gouvernement de Vichy était souverain et exerçait
son autorité sans partage. Il nous livre aujourd'hui le résultat
de ses recherches dans les Archives de vingt-cinq départements.
Onze mille personnes, dont quatre cents enfants, furent livrées
aux Nazis et déportées vers le camp d'extermination
d' Auschwitz.
Un travail de mémoire qui a abouti à la création
de nombreux lieux du souvenir.
Les documents produits, provenant pour l'essentiel des Archives des
Départements, incitent ausi à la réflexion :
d'un côté, une administration, à tradition républicaine,
a pu devenir l'instrument du crime contre l'humanité, parce
que placée sous les ordres d'hommes politiques et de hauts
fonctionnaires qui étaient acquis à la collaboration
avec l'ennemi, de l'autre, des hommes et des femmes qui se sont portés
au secours des familles persécutées.